Une fois votre projet défini et votre stratégie commerciale déterminée, vous aurez à présenter votre business plan ou «plan d’affaires» à différents interlocuteurs : partenaires, banquiers, investisseurs... Ce document, qui est une véritable carte de votre activité, leur permettra de s’assurer de la cohérence et de la crédibilité de votre projet en identifiant rapidement et clairement les risques encourus et la rentabilité escomptée.
Le business plan présente d’une manière claire et précise les objectifs de développement de votre projet à court terme (0 à 6 mois), moyen terme (6 à 24 mois) et long terme (au-delà de 24 mois). C’est un condensé de la stratégie de votre entreprise et un document vivant qui reflète l’évolution de celle-ci.
Il détaille notamment les différents scénarios d’actions possibles pour atteindre vos objectifs marketing et commerciaux et met en évidence les dépenses et les recettes prévisionnelles associées à ces actions. Ces données financières sont les véritables marqueurs de la réussite ou de l’échec de votre business plan. Les contrôler régulièrement vous permettra de réagir à bon escient et selon un planning clairement défini.
Quelle est votre activité ? Quel est votre marché ? Quels sont vos atouts par rapport à la concurrence ? Quels sont vos objectifs en termes de développement ? Votre statut juridique ? Vos partenaires ? Votre équipe ? Les étapes clés de votre stratégie ?
Quels sont vos moyens techniques ? Votre équipement ? Vos ressources humaines ? Vos fournisseurs ? Vos conditions de production ? Vos modalités de fonctionnement (horaires, locaux…) ? Votre étude de marché ?
En quoi consistent-ils ? Quelles sont leurs caractéristiques par rapport à ceux de la concurrence ? Qu’apporterez-vous de plus à votre clientèle ? Disposez-vous de brevets ou d’avantages techniques particuliers ?
Quels sont vos besoins de financement (locaux, équipement, frais divers, fonds de roulement…) ? Quels sont les financements prévus (apport personnel, subventions, prêts…) ?
Habituellement présenté sous forme de tableau, le plan d’action constitue le cœur du business plan. Il synthétise à la fois les objectifs stratégiques, les actions qui s’y rapportent et leurs implications financières dans le temps.
Les données de base de votre marché
La clientèle est-elle constituée d’entreprises, de particuliers ? Quels types de biens sont concernés : services, loisirs, biens de grande consommation… ? S’agit-il d’un marché en création, en développement, à maturité, en déclin ? Quel volume représente-t-il en termes de chiffre d’affaires et de vente ?La clientèle
Quels sont ses besoins, ses comportements d’achat, de consommation, ses lieux d’habitation ou de travail ? Qui sont les prescripteurs (des influenceurs qui viennent relayer votre offre) ?La concurrence
De combien d’entreprises est-elle composée ? De quelles tailles ? Le marché est-il atomisé ou concentré dans les mains de quelques acteurs ? Où sont-elles implantées ? Que proposent-elles ? A quel prix ? Ne négligez pas non plus les concurrents indirects (par exemple si vous êtes restaurateur, intégrez la livraison à domicile dans votre étude).Les contraintes
Quel est le cadre réglementaire : les taxes à payer, les autorisations à obtenir… ? Des contraintes pèsent-elles sur l’avenir ?Les perspectives d’évolution
Des innovations sont-elles attendues par les consommateurs ? Quelles sont les opportunités envisageables ?Une étude de marché comporte deux étapes :
Vous avez évalué tout ce qui vous était nécessaire pour bien démarrer ?
Vous allez peut-être devoir louer un local, vous équiper en matériel, vous procurer des matières premières, constituer un stock… Il vous faudra aussi payer des frais d’établissement : honoraires de conseil juridique ou fiscal, frais de constitution de l'entreprise ou de publicité… Prévoyez également un fonds de roulement suffisant (somme disponible pour faire face aux dépenses qui ne peuvent être différées et accorder des délais de paiement à vos clients).Pour financer vos acquisitions mobilières, vous pouvez compléter vos fonds propres en recourant à un emprunt auprès d’un organisme financier. Sa durée de remboursement dépendra de la durée d’amortissement fiscal du bien financé.
Vos premiers mois d’activité sont prometteurs : le chiffre d’affaires décolle et se situe même au-delà de vos espérances. Mais cela ne se fait pas sans effort et vous devez passer de très longues journées en dehors de votre entreprise.
Cette activité vous amène inévitablement à négliger l’administratif.Éclairez votre banquier sur vos besoins d'argent
Établissez un plan de trésorerie recensant les dépenses et les recettes mensuelles. Cela vous permettra de détecter éventuellement un important et ponctuel besoin de trésorerie, et d'évaluer précisément l'aide nécessaire de la banque en montant et en durée. L'avance maximale de trésorerie nécessaire pourra alors être contractualisée sous forme d'une « Convention de trésorerie courante ».
Et si les choses ne se passent pas comme prévu ?
Parlez-en sans attendre à votre banquier. Il est normal et courant que le business plan initial ne se déroule pas à la lettre comme prévu. Vous allez devoir, en tant que chef d'entreprise, vous adapter aux aléas et trouver des solutions de gestion qui impliqueront votre banque. Qu'il s'agisse d'un besoin d'investissement non prévu ou d'un événement dans votre activité, ne le cachez pas à votre banquier mais considérez-le comme un partenaire qui peut vous apporter les solutions pour surmonter cette difficulté.
La publication de votre bilan annuel est l'occasion de faire le point sur l'évolution de vos besoins
Pensez à le remettre sans tarder à votre banquier après la clôture de l'exercice. Expliquez-lui les composantes du résultat et annoncez les mesures qui s'imposent, même et surtout si les résultats ne sont pas ceux qui étaient attendus. Souvenez-vous qu'un bilan qui tarde à arriver est souvent considéré par le banquier comme un mauvais bilan et la méfiance peut alors s'installer.
Vous souhaitez avoir une idée précise de votre situation financière en milieu d’exercice. L'idéal est d'établir une situation intermédiaire.
Au cours d'un rendez-vous, vous commenterez à votre conseiller les écarts par rapport à vos prévisions. L'exercice sera bénéfique pour les deux parties. Votre expert comptable est également un partenaire indispensable pour vous aider à suivre ces conseils. Homme de chiffres, il saura vous apporter des conseils comptables, juridiques et fiscaux.