Si la notion de capital, d'apport personnel ou d'auto-financement est aujourd'hui globalement admise par les porteurs de projets, la notion d'emprunt bancaire est beaucoup moins répandue chez la plupart d'entre eux.
Selon l'APCE, seulement 25 % des projets démarrent avec un financement bancaire. Pourtant, cette même enquête montre que les entreprises qui ont
obtenu un financement bancaire ont un taux de pérennité de 30 % supérieur à celui des autres entreprises.
Dès lors, il convient de rechercher le financement qui permettra à votre entreprise de connaître un bon démarrage et un développement satisfaisant. Pour cela,
5 grands principes sont à retenir.
L'exercice aura un double objectif : d'abord vous permettre de
synthétiser tous les éléments de votre projet, ensuite permettre au
banquier de juger de la
cohérence de l'ensemble. L'exercice n'est pas toujours aisé pour un porteur de projet. Aussi, nous vous conseillons de vous adresser à un
réseau d'accompagnement à la création ou à un expert-comptable.
Par ailleurs, votre franchiseur vous aura certainement apporté une aide technique et commerciale lors du montage du projet d’installation.
Un bon dossier doit répondre à toutes les questions suivantes :
- QUI ? > Présentation du créateur (CV), forme juridique de l'entreprise.
- QUOI ? > Présentation du produit, du service, du concept, de la présentation du concept de l'entreprise et de ses caractéristiques ...
- POURQUOI ? > Adéquation homme/produit (motivations).
- COMMENT ? > Fabrication, commercialisation.
- POUR QUI ? > Etude de marché (concurrence, clientèle).
- OU ? > Périmètre d'influence.
- AVEC QUI ? > Associés, conjoint, collaborateurs, fournisseurs...
- AVEC QUOI ? > Moyens financiers (fonds propres mais aussi capitaux extérieurs provenant de la banque). Ce dernier point nécessitera la remise d'un plan de financement et d'un compte de résultats prévisionnel sur 3 ans.
Attention à ne pas tomber dans un optimisme exagéré ; plus votre projet sera prudent, plus il sera crédible.
Pour bien aborder la banque, il convient de connaître son métier : la banque est un intermédiaire sur une matière qu'on appelle l'argent. Une grosse partie des fonds qu'elle prête provient de fonds qui ne lui appartiennent pas. C'est l'argent des « autres » : celui des déposants, des épargnants, des investisseurs obligataires, de l'Etat, des actionnaires.
Elle doit donc prêter avec prudence et toujours sous forme de financement amortissable afin de pouvoir rembourser ses propres créanciers. Ne cherchez donc pas à lui demander d'intervenir en qualité d'investisseur dans le capital de votre future société, ce n'est pas son métier mais celui des sociétés de capital-risque ou des business angels. Retenez avant tout que
c'est la rentabilité de votre projet qui remboursera la banque et vos autres créanciers. Cette rentabilité doit également générer une rémunération suffisante pour le créateur.
Il convient de
montrer son implication financière : un capital à 1 euro ne peut générer qu'un prêt de 2 ou 3 euros... Plus sérieusement, sachez que la banque ne prête jamais à 100 % pour deux raisons fondamentales : la sécurité de son investissement et le souhait de vous laisser être le véritable « propriétaire » de votre entreprise.
Aussi demande-t-elle souvent environ
30 % de fonds propres par rapport au total des besoins (y compris le Besoin en Fonds de Roulement). Mais cette quotité dépend essentiellement de la rentabilité escomptée de l'affaire.
La banque finance surtout les biens corporels sous forme de prêt, de crédit-bail (matériel, mobilier) ou encore de LOA (Location avec ou sans Option d'Achat) pour les véhicules, ou les biens incorporels quand ils ont une valeur significative (un fonds de commerce, un droit de présentation de patientèle pour une profession de santé).
Avec de véritables fonds propres, vous pourrez obtenir un financement dont la durée sera fonction de la période d'amortissement fiscal du bien financé ou, dans le cas d'un fonds de commerce, avec une durée maximale de 7 ans. Attention à
ne pas constituer vos fonds propres de « mauvais financements » (prêts familiaux dont les durées de remboursement sont floues, prêts à la consommation...).
Et si vous manquez de fonds propres, tout n'est pas forcément perdu : rapprochez-vous d'un réseau d'accompagnement qui aura peut être la solution : prêt d'honneur, prêt à taux zéro NACRE.